ECOTONE

« Le territoire genevois est multiculturel, à forte densité (canton-ville) entourée d’atouts naturels, bassin historique économique et de transports, terreau favorisant les échanges et l’innovation. Entre conservatisme et libéralisme, patrimoine et international. »

Méli-mélo d’idées sur un croustillant de diversité

Dans le cadre de mon travail de groupe pour le CAS en évolution du secteur public, j’ai eu le plaisir d’aller à la rencontre de personnalités diverses, qui ont sans aucun doute toutes envie de participer positivement aux changements que nous vivons. J’ai découvert des moyens ou chemins empruntés variés pour au final tendre vers un même but qui est d’évoluer vers un monde avec plus d’harmonie, respectueux de la nature et de la diversité.

En effet, pour ceux que la transition sur notre territoire inspire, la tendance est nette : l’écologie – au sens environnement et durabilité – est une préoccupation majeure et l’éducation un moyen encore sous utilisé pour faire évoluer les mentalités dans notre contexte « évolutif ».

De plus, un besoin de décloisonner notre société afin de mieux intégrer la diversité se fait ressentir, de l’importance est donnée à la proximité et à l’implication des citoyens. Il me semble voir émerger une notion moderne du « collectif » qui englobe ces éléments. Si la diversité peut rendre l’action difficile, l’union de personnes ayant des points communs ou disons une diversité convergente permet a priori d’agir de façon plus efficace.

Les sujets relatifs à la transition ou à l’innovation que j’ai trouvés particulièrement pertinents sont les partenariats public / privé et l’histoire de l’affaire tourne rêve (moulin des Hauts de Corsinge). Le premier thème parce que je suis convaincue que le rôle de l’Etat est aussi de soutenir des entrepreneurs et de mettre ses moyens logistiques et matériels au service de structures plus agiles et souvent plus proches des besoins des citoyens afin de permettre l’émergence de nouveaux modèles entrepreneuriaux. Et la deuxième histoire parce qu’elle va dans le sens de se recentrer sur la vraie valeur des aliments, et de façon plus générale des biens que nous consommons et qu’elle met en 

avant la nécessité mais aussi la possibilité de prendre conscience que consommer moins mais mieux c’est non seulement possible mais bénéfique à de nombreux points de vue, notamment la création de synergies dans notre environnement direct.

En terme d’idée concrète, j’ai aimé celle de créer des espaces interdisciplinaires avec la possibilité d’échanger des services en fonction des compétences de chacun. Pour ce qui est des idées plus conceptuelles, la déclinaison de la permaculture sur l’humain m’a séduite, le principe étant de développer un art de trouver des synergies basées sur la diversité humaine.

Ces réflexions ont fait resurgir le souvenir d’une leçon d’histoire qui portait en particulier sur les Etats-Unis mais qui me semble-t-il illustre bien certains des propos que j’ai entendus et aussi la dynamique de notre groupe. Elle parle d’un changement d’approche en terme de mélange des populations du « melting pot » vers le « salad bowl ». Le principe est de considérer qu’il n’est pas bénéfique de faire rentrer tous les citoyens dans un même « moule » mais plutôt de faire en sorte qu’à l’image des ingrédients d’une salade, ils vivent harmonieusement ensemble avec leurs singularités. C’est sans doute ce type d’approche qui constitue un terrain fertile pour l’innovation et permet de développer la capacité d’une population à s’adapter, vertu qui devient nécessaire dans notre monde en évolution constante.

Aurélie Touzelet pour le travail de groupe                           Ecotone CAS E2 – mai 2021